Voici la liste des étapes qui composent le processus d'installation :
Avant de commencer, assurez-vous d'avoir effectué une sauvegarde de chaque fichier qui se trouve actuellement sur votre système. Si c'est la première fois que vous installez un autre système d'exploitation sur votre machine, il est probable que vous devrez repartitionner votre disque dur afin de faire de la place à Debian GNU/Linux. À chaque partitionnement, il y a un risque de perdre toutes les données du disque, quel que soit le programme utilisé pour cette opération. Les programmes utilisés à l'installation sont assez fiables et la plupart ont été utilisés pendant des années, mais ils sont très puissants et un faux mouvement peut vous coûter cher. Même après la sauvegarde, soyez attentif et réfléchissez à vos réponses et à vos actions. Deux minutes de réflexion peuvent vous épargner des heures de travail inutile.
Si vous installez un système multi-amorçage, assurez-vous que vous disposez du support de distribution des autres systèmes d'exploitation présents. Surtout si vous repartitionnez votre disque dur d'amorçage, vous pourriez avoir à réinstaller le chargeur de votre système d'exploitation, ou dans certains cas, le système d'exploitation en entier et tous les fichiers sur les partitions touchées.
install.fr.txt
install.fr.html
install.fr.pdf
Didacticiel dselect
dselect
, qui est un des
moyens d'installer des paquets supplémentaires, après l'installation du système
de base ;
HOWTO de compatibilité matérielle Linux
fdisk.txt
cfdisk.txt
.../current/md5sum.txt
md5sum
, vous pouvez vérifier que vos fichiers ne sont
pas corrompus en exécutant md5sum -v -c md5sum.txt.
Les informations sur le matériel peuvent être trouvées à partir de plusieurs sources :
Informations sur le matériel nécessaires pour l'installation +---------------------------------------------------------------------+ |Matériel | Informations dont vous pouvez avoir besoin | |----------+----------------------------------------------------------| | | * Leur nombre | | | * Leur ordre dans le système | |Disques | * S'ils sont IDE ou SCSI (la plupart sont en IDE) | |durs | * Espace disque disponible | | | * Partitions | | | * Partitions où sont installés d'autres systèmes | | | d'exploitation | |----------+----------------------------------------------------------| | | * Modèle et marque | | | * Résolutions supportées | |Moniteur | * Taux de rafraîchissement horizontal | | | * Taux de rafraîchissement vertical | | | * Profondeurs de couleurs supportées | | | * Taille de l'écran | |----------+----------------------------------------------------------| | | * Type: série, PS/2 ou USB | |Souris | * Port | | | * Marque | | | * Nombre de boutons | |----------+----------------------------------------------------------| |Réseau | * Modèle et marque | | | * Type de l'interface | |----------+----------------------------------------------------------| |Imprimante| * Modèle et marque | | | * Résolutions d'impression supportées | |----------+----------------------------------------------------------| | | * Modèle et marque | |Carte | * Mémoire vidéo disponible | |vidéo | * Résolutions et profondeurs de couleurs supportées | | | (à choisir parmi celles supportées par le moniteur) | +---------------------------------------------------------------------+
Beaucoup de produits de marques marchent sans problèmes sous Linux. De plus, le matériel pour Linux est amélioré chaque jour. Cependant, Linux ne peut pas utiliser autant de matériels que d'autres systèmes d'exploitation.
En particulier, Linux n'est pas compatible avec le matériel qui nécessite Windows pour fonctionner.
Bien que Linux puisse faire fonctionner certains matériels spécifiques à Windows, le faire demande un effort supplémentaire. D'autre part, les pilotes Linux pour ce type de matériel sont souvent dépendants d'une version du noyau, et sont donc rapidement obsolètes.
Les dénommés win-modems sont le cas le plus courant de ce type de matériel. Mais des imprimantes et d'autres fournitures peuvent aussi être spécifiques à Windows.
Voici quelques pistes pour vérifier la compatibilité de votre matériel :
Si votre machine est connectée à un réseau 24h/24 (i.e. avec une connexion Ethernet ou équivalente — pas une connexion PPP), vous devriez demander à votre administrateur système les informations suivantes. D'un autre côté, s'il vous dit qu'un serveur DHCP est disponible et doit être utilisé, alors vous n'avez pas besoin de ces informations, car le serveur DHCP les fournira directement à votre ordinateur pendant le processus d'installation :
Si la seule connexion de votre ordinateur à un réseau se fait via une liaison série, en utilisant PPP ou une connexion téléphonique équivalente, vous ne pourrez pas installer le système de base à travers le réseau. Dans ce cas, pour installer le système, vous devez utiliser un cédérom, pré-charger les paquets de base sur une partition de votre disque dur, ou préparer des disquettes contenant les paquets de base. Voyez : Paramétrage de PPP, Section 8.9 ci-dessous pour des informations sur la configuration de PPP avec Debian une fois le système installé.
Il est important de décider à l'avance quel type de machine vous allez créer. Ceci déterminera les impératifs de place disque pour votre système Debian.
Une fois glanées les informations sur votre matériel, vérifiez que votre matériel vous permet de faire le type d'installation souhaité.
Selon vos besoins, vous pouvez continuer avec du matériel inférieur au matériel recommandé dans le tableau ci-dessous. Cependant, la plupart des utilisateurs seront frustrés s'ils ignorent ces suggestions. Un Pentium 100 est la configuration minimale recommandée pour une machine de bureau, et un Pentium II-300 pour un serveur.
Configuration matérielle minimale recommandée +----------------------------------+ |Type d'inst.| RAM | Disque dur | |------------+--------+------------| |Sans X11 | 16 Mo | 450 Mo | |------------+--------+------------| |Avec X11 | 64 Mo | 1 Go | |------------+--------+------------| |Serveur | 128 Mo | 4 Go | +----------------------------------+
Voici quelques exemples typiques de configuration de systèmes Debian. Vous pouvez aussi vous faire une idée de l'espace disque nécessaire à certaines tâches en lisant Ressources d'espace disque pour les tâches, Section 11.4.
Faites attention que ces tailles ne comptabilisent pas tous les fichiers, comme
les fichiers des utilisateurs, la messagerie et les données. Il vaut toujours
mieux prévoir large quand il s'agit de ses propres fichiers et données. En
particulier, la partition /var
dans Debian contient beaucoup
d'informations sur l'état du système. Les fichiers de dpkg
(contenant des informations sur tous les paquets installés) peuvent facilement
atteindre 20 Mo ; avec les journaux et le reste, 50 Mo devraient
être attribués à /var
.
Partitionner votre disque dur est simplement le fait de le diviser en plusieurs sections. Chaque section est alors indépendante des autres. C'est en gros équivalent à ajouter des cloisons dans une maison : ajouter des meubles dans une pièce n'affecte pas les autres pièces.
Si vous avez déjà un système d'exploitation sur votre machine (Windows95, Windows NT, OS/2, MacOS, Solaris, FreeBSD, …) et désirez placer Linux sur le même disque, vous devrez repartitionner ce disque. Debian a besoin d'outils de partitionnement spécifiques. Il ne peut pas être installé sur des partitions Windows ou MacOS. Il peut partager des partitions avec d'autres systèmes Linux, mais ce point n'est pas abordé ici. Vous devez attribuer au moins une partition à la racine du système Debian.
Vous pouvez trouver des informations sur le partitionnement actuel en utilisant un outil approprié pour votre système d'exploitation actuel, tel que fdisk ou PartitionMagic. Les outils de partitionnement permettent toujours de montrer l'état actuel sans faire de changement.
En général, modifier une partition contenant déjà un système de fichiers va détruire des fichiers. Vous devriez donc toujours faire des sauvegardes avant tout partitionnement. En continuant l'analogie avec la maison, avant d'abattre une cloison, vous voudrez certainement déplacer les meubles, afin de ne pas les endommager. Heureusement, il y a une alternative pour certains utilisateurs ; voyez : Repartitionnement sans perte sous DOS, Windows-32 ou OS/2, Section 3.6.1.1.
Si votre ordinateur possède plus d'un disque dur, vous pouvez souhaiter en dédier un à Debian. Ainsi, vous n'aurez pas besoin de partitionner le disque avant de commencer l'installation ; le programme de partitionnement inclus dans l'installateur fera très bien l'affaire.
Si votre ordinateur ne possède qu'un seul disque, et si vous désirez remplacer complètement le système d'exploitation actuel par Debian GNU/Linux, vous pouvez aussi attendre d'être dans le processus d'installation pour partitionner le disque (Partitionnement pour Debian, Chapitre 6). Cependant, cela ne marchera que si vous commencez l'installation à partir de disquettes, d'un cédérom ou de fichiers sur une machine connectée. En effet, si vous démarrez à partir de fichiers sur le disque dur, puis partitionnez ce disque dur pendant l'installation, vous effacerez les fichiers de démarrage, et il vaut alors mieux que l'installation se déroule sans accroc. Si vous voulez vraiment faire ainsi, vous devez vous assurer qu'il existe un moyen de ressusciter la machine en cas de problème, par exemple avec les disquettes ou les cédéroms d'installation du système actuel.
Si votre machine possède déjà plusieurs partitions, et si suffisamment de place peut être obtenue en effaçant ou remplaçant une ou plusieurs de ces partitions, alors vous pouvez aussi attendre et utiliser le programme de partitionnement de l'installateur Debian. Vous devriez néanmoins continuer de lire les paragraphes suivants, car il existe certains cas qui obligent à effectuer la partition avant de démarrer l'installation.
Dans tous les autres cas, vous aurez besoin de partitionner votre disque dur avant de démarrer l'installation afin de créer de l'espace disponible dans lequel les partitions pour Debian seront créées. Si certaines de ces partitions sont attribuées à un autre système d'exploitation, il vaut mieux utiliser le programme de partitionnement de ce système d'exploitation. Dans ce cas, nous vous recommandons de ne pas essayer de créer des partitions Linux Debian avec ces outils. Il faut seulement créer les partitions dédiées à l'autre système d'exploitation.
Si vous installez plus d'un système d'exploitation sur la même machine, vous devriez commencer par les autres OS avant d'installer Linux. Windows ainsi que d'autres installateurs d'OS peuvent vous empêcher de démarrer Linux, ou vous encourager à reformater les partitions non reconnues.
Vous pouvez annuler l'effet de ces actions, ou les éviter, mais commencer par installer les autres OS est le meilleur moyen d'éviter ces ennuis.
Si vous avez actuellement un disque dur avec une seule partition (ce qui est courant pour des ordinateurs de bureau), et si vous voulez pouvoir démarrer Debian ainsi que d'autres systèmes d'exploitation, vous aurez besoin de :
Si vous manipulez des partitions FAT ou NTFS existantes, il est recommandé de suivre la méthode ci-dessous ou d'utiliser des produits DOS ou Windows. Sinon, il n'est pas utile de partitionner à partir de DOS ou Windows ; les outils de partitionnement Linux sont généralement meilleurs.
Si vous avez un grand disque IDE, et que vous n'utilisez ni l'adressage LBA, ni des pilotes de recouvrement (parfois fournis par les constructeurs de disques durs), ni un BIOS récent (après 1998) qui accepte les extensions d'accès pour disques de haute capacité, alors vous devez faire attention à la position de la partition de démarrage de Debian : vous devez la placer dans les premiers 1024 cylindres de votre disque dur (habituellement aux alentours de 524 Mo, sans conversion par le BIOS). Ceci peut nécessiter de déplacer une partition FAT ou NTFS existante.
L'une des situations les plus courantes, c'est d'avoir un système qui contient déjà DOS (y compris Windows3.1), Win32 (comme Windows 95, 98 et NT) ou OS/2, et l'on veut installer Debian sur le même disque, sans détruire le précédent système. Comme cela est expliqué dans : Décider des partitions et de leurs tailles pour Debian, Section 6.1, diminuer la taille d'une partition existante endommagera sans aucun doute les données sur cette partition si certaines précautions ne sont pas prises. La méthode décrite ici, bien que ne garantissant pas la protection de vos données, fonctionne extrêmement bien dans la pratique. Par précaution, vous devriez faire une sauvegarde.
Avant d'aller plus loin, vous devez avoir décidé comment vous allez diviser le disque. La méthode présentée dans ce chapitre ne vise qu'à découper une partition en deux parties. L'une contiendra l'OS original et l'autre sera utilisée pour Debian. Pendant l'installation de Debian, vous aurez l'occasion de terminer la division de la partie Debian du disque comme vous le souhaitez (partition d'échange ou partition avec système de fichiers).
L'idée est de déplacer toutes les données au début de la partition, avant de changer les caractéristiques de la partition : ainsi rien ne sera perdu. Il est important que vous fassiez le moins de chose possible entre le déplacement des données et le repartitionnement, pour minimiser le risque qu'un fichier soit écrit près de la fin de la partition puisque cela diminuerait la quantité d'espace pouvant être pris sur la partition.
Il faut tout d'abord une copie de fips
qui est disponible dans le
répertoire tools/
de votre miroir Debian le plus proche.
Décompresser l'archive et copiez les fichiers RESTORRB.EXE
,
FIPS.EXE
et ERRORS.TXT
sur une disquette amorçable.
Une disquette amorçable peut être créée en utilisant la commande
sys a:
sous DOS. fips
est fourni avec une très bonne documentation qu'il
faudrait lire. Vous devrez la lire si vous utilisez un pilote de compression
de disque ou un gestionnaire de disque. Créez la disquette et lisez la
documentation avant de défragmenter le disque.
L'étape suivante consiste à déplacer toutes les données au début de la
partition. L'utilitaire defrag
, qui est livré en standard avec
DOS 6.0 et les versions supérieures, peut facilement faire ce travail.
Consultez la documentation de fips pour une liste des autres logiciels qui
peuvent faire l'affaire. Notez que si vous avez Windows95, vous devez lancer
defrag
depuis celui-ci, puisque DOS ne comprend pas le type de
système de fichiers VFAT qui est utilisé pour gérer les noms longs depuis
Windows 95.
Après la défragmentation (qui peut prendre du temps sur un grand disque),
réamorcez avec la disquette fips
que vous avez créée dans le
lecteur de disquette. Tapez simplement a:\fips
et suivez les
instructions.
Remarquez qu'il y a beaucoup d'autres utilitaires de partitionnement au cas où
fips
ne vous convient pas.
Si vous partitionnez des disques DOS, ou si vous changez la taille de
partitions DOS, en utilisant des outils Linux, sachez que beaucoup de problèmes
ont été constatés avec les partitions FAT obtenues. Par exemple, on a remarqué
des problèmes de performance ou des problèmes de cohérence avec
scandisk
, et d'autres erreurs bizarres sous DOS ou Windows.
Apparemment, chaque fois que vous créez ou que vous redimensionnez une
partition destinée à être utilisée sous DOS, c'est une bonne idée de remplir
avec des zéros quelques-uns des premiers secteurs. Faites ceci depuis Linux
avant de lancer la commande DOS format
:
dd if=/dev/zero of=/dev/hdXX bs=512 count=4
Cette section va parcourir les réglages matériels que vous devrez peut-être effectuer avant d'installer Debian. En général, cela implique de vérifier, et parfois de modifier, des réglages du micrologiciel (BIOS, etc.) sur votre système. Le micrologiciel est le logiciel de base utilisé par le matériel ; il est plus spécifiquement exécuté pendant le processus d'amorçage (après la mise sous tension). Les problèmes matériels connus qui affectent la fiabilité de Debian GNU/Linux sur votre système sont aussi mis en lumière.
Le BIOS fournit les fonctions de base nécessaires à l'amorçage de votre machine pour permettre à votre système d'exploitation d'accéder à votre matériel. Votre système fournit probablement un menu de configuration du BIOS, qu'on utilise pour configurer le BIOS. Avant l'installation, vous devez vous assurer que votre BIOS est configuré correctement ; ne pas le faire peut mener à des plantages intermittents ou à une incapacité à installer Debian.
Le reste de cette section provient de la FAQ sur le matériel
PC
, qui répond à la question : « comment entrer dans le
menu de configuration CMOS ? ». La manière d'accéder au menu de
configuration de BIOS (ou « CMOS ») dépend du constructeur du
logiciel du BIOS :
[From: burnesa@cat.com (Shaun Burnet)]
Des informations pour appeler d'autres routines du BIOS se trouvent dans
http://www.tldp.org/HOWTO/mini/Hard-Disk-Upgrade/install.html
.
Certaines machines Intel x86 n'ont pas de menu de configuration CMOS dans le
BIOS. Elles ont besoin d'un programme de configuration CMOS au niveau
logiciel. Si vous n'avez pas les disquettes d'installation et/ou de
diagnostics, vous pouvez essayer un programme gratuit ou un partagiciel. Allez
voir sur ftp://ftp.simtel.net/pub/simtelnet/msdos/
.
De nombreux menus de configuration des BIOS vous permettent de choisir les
périphériques utilisés pour l'amorçage du système. Réglez votre BIOS pour
rechercher un système d'exploitation amorçable sur A:
(le premier
lecteur de disquettes), puis en option sur le premier lecteur de cédérom (qui
apparaît peut-être comme D:
ou E:
), et ensuite sur
C:
(le premier disque dur). Cette configuration vous permet de
démarrer soit à partir d'une disquette, soit d'un cédérom, qui sont les deux
périphériques de démarrage les plus courants pour installer Debian.
Si vous possédez un contrôleur SCSI récent et un lecteur de cédérom qui lui est attaché, vous pourrez normalement amorcer depuis le lecteur de cédérom. Tout ce que vous avez à faire est de permettre l'amorçage depuis un cédérom dans le BIOS SCSI de votre contrôleur.
Voici quelques détails permettant de choisir l'ordre d'amorçage. Il faudra remettre l'ordre initial après avoir installé Linux, afin de pouvoir réamorcer la machine à partir du disque dur.
Les entrées habituelles sur des machines IDE sont « C », « A », « cdrom or A », « C » et « cdrom ».
« C » est le disque dur, et « A » le lecteur de disquettes ;
Vous pouvez lancer l'utilitaire de configuration SCSI après la phase de vérification de la mémoire et l'affichage du message indiquant comment entrer dans la configuration du BIOS, lors du démarrage de l'ordinateur.
Les touches sur lesquelles appuyer dépendent de l'utilitaire. Souvent, il s'agit de Ctrl-F2. Cependant, vérifiez dans le manuel fourni avec votre matériel pour connaître la séquence de touches exacte ;
Certains BIOS (tels les BIOS Award) vous permettent de régler automatiquement la vitesse du cédérom. Vous devriez éviter cela et, à la place, utiliser la vitesse la plus basse possible. Quand vous obtenez un message d'erreur du type seek failed, le problème vient sans doute de là.
Si vous pouvez utiliser sur votre système à la fois de la mémoire étendue (extended) et de la mémoire paginée (expanded), configurez-le pour utiliser un maximum de mémoire étendue (extended) et un minimum de mémoire paginée (expanded). Linux a besoin de mémoire étendue (extended) et ne peut pas utiliser la mémoire paginée (expanded).
Désactivez tout système de détection de virus fourni par le BIOS. Si vous avez une carte ou tout autre matériel de protection contre les virus, vérifiez qu'ils sont désactivés ou retirés physiquement pendant que Linux fonctionne. Ils ne sont pas compatibles avec GNU/Linux ; de plus, à cause des permissions sur le système de fichiers et de la mémoire protégée du noyau Linux, on n'entend quasiment jamais parler de virus [3].
Votre carte mère vous permet sûrement d'utiliser de la « Shadow RAM » ou « BIOS caching ». Vous pouvez voir des options pour « Vidéo BIOS Shadow », « C800-CBFF Shadow », etc. Désactivez toute utilisation de « Shadow » RAM. La « Shadow » RAM est utilisée pour accélérer l'accès à la mémoire morte (ROM) sur votre carte mère et sur certaines cartes contrôleurs. Linux n'utilise pas ces mémoires mortes une fois amorcé car il fournit ses propres logiciels 32 bits plus rapides, à la place des logiciels 16 bits des mémoires mortes. La désactivation de ces « Shadow » RAM peut vous permettre de libérer de la mémoire pour les logiciels. L'activation de ces « Shadow » RAM pourrait interférer avec les accès de Linux aux périphériques matériels.
Si votre BIOS propose quelque chose comme « 15-16 MB Memory Hole », désactivez cette option. Linux s'attend à trouver de la mémoire à cet endroit, si vous avez autant de RAM.
Sur les cartes mères Intel Endeavor, il existe une option appelée « LFB » ou « Linear Frame Buffer ». Deux choix sont possibles : « Disabled » et « 1 Megabyte ». Choisissez « 1 Megabyte ». Lorsque cette option est désactivée, la disquette d'installation n'est pas lue correctement et le système peut se planter. À ce jour, nous ne comprenons pas l'origine du problème avec ce périphérique, nous savons juste que cela fonctionne avec ce choix et pas avec l'autre.
Si votre carte mère possède une fonction d'économie d'énergie par le système APM, configurez-la pour que l'énergie soit contrôlée par ce système APM. Désactivez les modes « doze », « standby », « suspend », « nap » et « sleep » ainsi que la minuterie de mise en veille du disque dur. Linux peut se charger de contrôler ces modes et fera un meilleur travail d'économie d'énergie que le BIOS. Cependant, la version du noyau qui se trouve sur les disquettes d'installation ne gère pas APM car on nous a signalé des plantages systèmes sur certains portables lorsque le pilote Linux APM était inclus. Une fois le système installé, vous pourrez construire une version configurée aux petits oignons du noyau Linux ; voyez : Compiler un nouveau noyau, Section 9.6 pour savoir comment faire.
Beaucoup de personnes ont essayé de faire fonctionner leur processeur
90 MHz à 100 MHz, etc. Cela fonctionne parfois, mais le système
devient sensible à la température et à d'autres facteurs et cela peut
réellement l'endommager. Un des auteurs de ce document a changé la fréquence
de son propre système pendant un an et puis le système a commencé à interrompre
le programme gcc
par un signal inattendu pendant qu'il compilait
le noyau du système d'exploitation. Baisser la vitesse du processeur à sa
valeur de départ a résolu le problème.
Le compilateur gcc
est souvent le premier à subir des
dysfonctionnements à cause d'une mauvaise mémoire RAM (ou d'autres problèmes
matériels qui changent les données de manière imprévisible), parce qu'il
construit des structures de données gigantesques qu'il traverse plusieurs fois.
Une erreur dans ces structures de données le fera exécuter une instruction
illégale ou accéder à une adresse inexistante. Le symptôme de ceci sera la
mort de gcc
par un signal inattendu.
Les meilleures cartes mères supportent la mémoire à parité et vous indiqueront si votre système possède une erreur sur un simple bit dans la mémoire. Malheureusement, elles n'ont pas le moyen de corriger l'erreur, ainsi elles planteront en général aussitôt après vous avoir prévenu du problème sur la mémoire vive. Mais il est préférable d'être averti de la présence de mauvaise mémoire vive plutôt que d'avoir des erreurs s'insérant silencieusement dans vos données. En conclusion, les meilleurs systèmes ont des cartes mères qui supportent la mémoire à parité et des barrettes SIMM à parité réelle ; voir : Fausse mémoire ou « mémoire virtuelle » à parité, Section 2.6.3.
Si vous avez de la mémoire vive à parité réelle et que votre carte mère peut en tenir compte, activez tous les réglages du BIOS qui causeront l'interruption par la carte mère en cas d'erreur de parité mémoire.
Beaucoup de systèmes ont un bouton-poussoir turbo qui contrôle la vitesse du processeur. Choisissez le réglage haute vitesse. Si votre BIOS vous permet de désactiver le contrôle logiciel du bouton-poussoir turbo (ou le contrôle logiciel de la vitesse du processeur), faites-le et verrouillez le système dans le mode haute vitesse. On nous a signalé une fois que Linux, pendant qu'il recherche des périphériques matériels, peut modifier accidentellement le contrôle logiciel du bouton-poussoir turbo.
Beaucoup d'utilisateurs de processeur Cyrix ont dû désactiver le cache dans leurs systèmes pendant l'installation, car sinon le lecteur de disquettes rencontrait des erreurs. Si vous devez le faire, activez à nouveau votre cache lorsque vous aurez fini l'installation, puisque le système fonctionne beaucoup plus lentement avec le cache désactivé.
Nous ne pensons pas que cela soit nécessairement la faute du processeur Cyrix. Cela peut être quelque chose que Linux peut corriger. Nous continuerons d'analyser le problème. Pour les personnes techniquement curieuses, sachez que nous suspectons un problème de cache devenant invalide après un passage du code 16-bit en code 32-bit.
Vous devrez peut-être modifier certaines configurations ou certains cavaliers sur les cartes de votre ordinateur. Certaines cartes possèdent des menus de configuration alors que d'autres se contentent de cavaliers. Ce document ne peut pas se permettre de fournir des informations complètes sur chaque périphérique matériel ; il espère au moins fournir des indices utiles.
Si l'une de vos cartes vous offre de la mémoire du type « mapped memory », utilisez une valeur comprise entre 0xA0000 et 0xFFFFF (de 640 Ko à la limite avec 1 Mo) ou une adresse au moins 1 Mo plus haute que le total de votre mémoire RAM (ou mémoire vive) de votre système.
Si vous n'avez pas de clavier de type AT, mais seulement un modèle USB, vous devrez certainement activer l'émulation AT dans la configuration du BIOS. Consultez le manuel de votre carte mère et regardez dans le BIOS pour une option « Legacy keyboard emulation » ou « USB keyboard support ». Elle doit être activée pour pouvoir démarrer l'installation du système. Si vous l'avez activé et que cela fonctionne, vous n'aurez pas de soucis.
Si vous ne trouvez pas cette option, il se peut qu'elle soit activée et que vous puissiez continuer. Il se peut aussi que votre BIOS ne fournisse pas d'émulation (si vous êtes malchanceux).
Si vous trouvez cette option et l'activez, et si l'émulation s'arrête peu après le chargement du noyau, alors vous êtes aussi malchanceux. Vous devriez essayer la saveur « bf2.4 » dans laquelle la disquette avec la racine du système de fichiers contient les modules USB. Si vous installez à partir des disquettes, vous aurez besoin du clavier une fois avant que les modules USB ne soient chargés. Spécifier l'option « keytimer » à l'invite de démarrage pourrait aider dans ce cas.
Parfois, l'émulation se bloque puis redémarre après quelques minutes, vous pouvez donc attendre un peu et essayer de continuer. Pour corriger ce problème, vous pouvez charger les pilotes Linux pour les claviers USB. Pour cela, utilisez modconf (étape « Configurer les modules de pilotes ») et chargez les modules usb-uhci ou usb-ohci.
Le noyau Linux peut ne pas toujours détecter la quantité de mémoire vive que vous avez. Si c'est le cas, veuillez regarder : Arguments des paramètres d'amorçage, Section 5.1.
Installer Debian Linux 3.0 sur Intel x86
version 3.0.23, 15 May 2002